Crypto.com et la déclaration des transactions à l’IRS : ce que vous devez savoir

Un formulaire en trop, une transaction mal renseignée, et tout bascule : l’IRS n’attend pas que la poussière retombe pour réclamer des comptes. Depuis 2023, Crypto.com envoie automatiquement à l’administration fiscale américaine des rapports détaillés sur les comptes dépassant certains seuils. Les utilisateurs qui ont multiplié les transactions reçoivent des formulaires fiscaux officiels, même si leurs gains n’ont jamais pris la forme de dollars sur leur compte bancaire.

Ne pas déclarer, ou déclarer partiellement, c’est jouer avec le feu. L’IRS croise désormais les informations de multiples plateformes d’échange, rendant l’anonymat de plus en plus incertain. Les règles changent selon la nature des opérations et la fréquence des retraits. Cette évolution dessine un paysage fiscal d’une complexité nouvelle pour tous ceux qui détiennent des crypto-actifs.

Ce que l’IRS attend vraiment des utilisateurs de Crypto.com

Oubliez l’idée de simplement déclarer un chiffre de gain ou de perte en crypto sur votre déclaration. Pour l’IRS, chaque mouvement sur Crypto.com, si minime soit-il, devient un événement à fort potentiel fiscal. Vendre, échanger, convertir un token, acheter un produit ou un service en monnaie virtuelle : tout compte, peu importe l’ampleur de l’opération. La cryptomonnaie est assimilée à une propriété, à la manière d’un bien immobilier ou d’une action cotée, et non à une simple devise.

À partir de 2025, Crypto.com devra transmettre à l’IRS le désormais inévitable formulaire 1099, accompagné d’un relevé exhaustif de vos transactions. Le tout nouveau formulaire 1099-DA détaillera chaque opération imposable : ventes, conversions, gains issus de staking ou d’airdrop. Ces informations deviendront la pierre angulaire des contrôles fiscaux : l’administration s’appuiera sur ces données pour détecter toute anomalie.

Voici ce que recouvrent les nouvelles obligations :

  • Les transferts entre portefeuilles personnels restent hors du champ de la fiscalité, sauf si l’opération implique une cession ou une conversion.
  • Les revenus générés par le staking, les airdrops ou les hard forks sont considérés comme des revenus à intégrer dans votre déclaration.

Crypto.com met à disposition un historique complet des mouvements pour aider à compiler toutes ces données. L’IRS exige qu’elles figurent dans le formulaire 1040, la déclaration annuelle de revenus, et, selon les situations, dans des formulaires complémentaires comme le 8992 ou encore le 5471/5472 pour les sociétés étrangères.

Le niveau de détail imposé par l’IRS pousse à une organisation rigoureuse : chaque opération doit être consignée. En cas de contrôle, pas de justificatif ? Les sanctions tombent. Les détenteurs de crypto-actifs sont donc contraints d’ajuster leur suivi comptable et documentaire sous peine de mauvaise surprise.

Déclaration des transactions crypto : quelles obligations et quels droits pour les contribuables ?

Oublier l’ère des plateformes opaques : les détenteurs de crypto-actifs sur Crypto.com font face à des règles fiscales de plus en plus précises. L’IRS impose la déclaration de chaque transaction, du plus simple échange de Bitcoin au revenu issu d’un airdrop. Le champ d’application est large : tout gain ou perte en capital, chaque conversion ou troc, doit être reporté et justifié, sans place pour l’interprétation.

Le formulaire 1099-DA, que Crypto.com adressera dès 2025, recensera tous les mouvements imposables. Les montants devront ensuite figurer dans la déclaration annuelle de revenus (formulaire 1040), avec, selon le profil, des formulaires annexes comme le 5471 ou 5472 pour les sociétés étrangères. Par défaut, la méthode FIFO (First In First Out) s’applique pour le calcul des gains, sauf demande expresse d’utiliser HIFO ou Spec ID. Les revenus issus de staking, airdrop ou hard fork s’ajoutent comme revenus ordinaires.

Pour mieux cerner ce qui doit, ou non, être déclaré, voici les grandes lignes du régime actuel :

  • Les soft forks n’induisent aucune taxation.
  • Les transferts entre portefeuilles personnels échappent à l’impôt, tant qu’il n’y a ni conversion ni cession.
  • Tous les justificatifs doivent être conservés pendant au moins trois ans.

Ignorer, retarder ou commettre une erreur de déclaration expose à des amendes sévères : de 10 000 à 50 000 dollars pour les formulaires 5471, et 25 000 dollars pour chaque 5472 soumis hors délai. Les Américains expatriés se voient également appliquer les régimes FATCA et FBAR. Bientôt, la directive européenne DAC8 viendra renforcer la transparence des cryptomonnaies pour les résidents de l’Union européenne.

Smartphone avec application crypto com sur un bureau organisé

Peut-on réellement échapper au regard de l’IRS sur vos opérations Crypto.com ?

Le mythe d’une crypto totalement anonyme s’évanouit à mesure que l’IRS perfectionne ses outils de surveillance. L’agence ne se contente plus de contrôler les déclarations : elle croise, repère, sanctionne. L’analyse de la blockchain permet de retracer le moindre échange, la moindre conversion sur Crypto.com. Même les transferts discrets entre wallets privés peuvent être retrouvés, à moins de rester strictement dans la sphère privée, loin de toute cession ou conversion taxable.

Les moyens déployés s’élargissent d’année en année. Les John Doe Summons autorisent l’IRS à exiger des plateformes comme Coinbase, Circle, Kraken ou Bitstamp la transmission des données utilisateurs. Crypto.com sera concerné dès 2025 et devra transmettre le formulaire 1099-DA avec le détail des opérations imposables. On ne parle plus de simple menace : Coinbase a déjà communiqué les identités de 13 000 clients américains ; d’autres plateformes suivent la même voie.

L’IRS ne s’arrête pas là. Des lettres CP14 ou 525, générées de façon automatique, réclament périodiquement explications et corrections. Les expatriés ne sont pas oubliés. La blockchain conserve chaque mouvement, accessible publiquement et sans possibilité d’effacement. L’automatisation et les progrès du datamining rendent toute stratégie d’invisibilité de plus en plus vaine.

Outil IRS Effet sur l’utilisateur Crypto.com
Analyse blockchain Identification des transactions non déclarées
John Doe Summons Révélation des comptes utilisateurs
Lettres CP14, 525 Relances et contrôles automatisés

La SEC vient compléter ce dispositif avec des sanctions, faute d’un cadre réglementaire unifié. Dans ce nouvel écosystème, chaque opération laisse une empreinte, chaque omission se paie comptant. La traçabilité n’est plus une option, c’est une certitude. À chacun de mesurer le risque, car la marge d’erreur rétrécit à vue d’œil.

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